Film
Texte
RESUME : Dans l'avion qui l'emmène à Téhéran pour
deux semaines de vacances avec sa petite fille Mathob, Betty Mahmoody se dit
qu'elle vient de commettre une terrible erreur. Mais il est trop tard. Dès son
arrivée, son mari, iranien d'origine, se transforme en musulman fanatique.
Humiliée, battue, prisonnière, elle va lutter pendant deux ans avec la force du
désespoir pour rentrer chez elle, aux Etats-Unis. A ceux qui lui proposent de
s'enfuir seule, elle crie jusqu'à la liberté : "Jamais sans ma fille
!" Cette terrifiante histoire vraie est aussi la leçon de courage d'une
femme devenue héroïne malgré elle.
Extrait:
" Absolument ! Je l'ai traité de menteur. Et
tu en es un aussi. Tous les deux vous passez votre temps à raconter des
histoires...
Mon éclat de colère est coupé net par le terrible
coup de poing de Moody. Il m'a touchée en plein visage du côté droit. Je reste
un moment sans réaction, trop sonnée pour ressentir la douleur. J'entrevois
Mammal et Nasserine qui entrent dans la pièce, curieux de l'incident. J'entends
les hurlements terrifiés de ma fille. Et les malédictions enragées de Moody. Et
puis la pièce se met à tourner devant mes yeux. Je trébuche jusqu'à la chambre
à coucher, le seul refuge, dans l'idée de m'y enfermer jusqu'à ce que la colère
de Moody se calme. Mathob me suit en pleurant. J'atteins la chambre, la petite
sur mes talons, mais Moody est déjà derrière moi. Ma fille essaie de se glisser
entre nous pour nous séparer, il la repousse si violemment qu'elle va
valdinguer contre le mur, en hurlant de douleur. Et comme je tente de me
précipiter vers elle, Moody me flanque sur le lit d'une bourrade.
Je me mets à crier : "Au secours, Mammal,
aide-moi !" La main droite de Moody attrape mes cheveux et de l'autre il
me martèle le visage, Mathob court à nouveau à mon secours, et à nouveau, il
l'envoie valdinguer. J'essaie de m'accrocher à lui, mais il est trop fort pour
moi. Il me gifle à pleine main, fou de rage :
- Je vais te tuer... Je vais te tuer !
Je lui donne un coup de pied, j'arrive à me
dégager un peu de son emprise pour ramper plus loin. Mais il s'acharne sur mpon
dos à coups de pied vicieux. Une douleur fulgurante me paralyse la colonne
vertébrale. [...] D'un poing, il me frappe sans discontinuer, de l'autre main
il me tire par les cheveux. Une gifle après l'autre, et les injures pleuvent.
Il ne cesse de répéter "Je vais te tuer ! Je vais te tuer !" J'ai
beau appeler au secours, ni Mammal ni sa femme n'interviennent. Pas plus que
Reza ou Essey, qui m'entendent forcément à l'étage au-dessous.
Je ne sais pas combien de temps
ça a duré. Il frappe. Je suis tombée dans une inconscience proche de la mort
qu'il me souhaitait."
"Nasserine s'assied près de moi sur le lit et
m'entoure de ses bras :
- Ne t'inquiète pas, tout va bien.
- Tout va bien ?
C'est le comble !
- Tout va bien quand il me tape dessus, c'est ça ?
Tout va bien quand il dit qu'il va me tuer ? C'est comme ça que tout va bien
pour lui ?
- Il ne va pas te tuer.
- En tout cas il était prêt à le faire. J'ai
appelé au secours, tu ne m'as pas aidée ! Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu
n'as pas essayé quelque chose, n'importe quoi ?
Nasserine essaye de son mieux de me faire
comprendre les règles du jeu dans ce pays horrible.
- On ne peut pas intervenir. On ne peut pas aller
contre "Dahejoon" [cher oncle : Moody est l'oncle de Mammal et
Nasserine, la femme de Mammal].
[...]
- Nous ne pouvons pas contrarier "Dahejoon,
répète Nasserine. Mais tout va bien. Tous les hommes sont comme ça.
- Non, tous les hommes ne sont pas comme ça... Je
le sais.
- Mais si, dit-elle solennellement, mais si...
Mammal fait pareil avec moi et Reza fait pareil avec Essey. Tous les hommes
sont comme
ça." (pp. 104-105)
"Tous les hommes sont comme ça", voilà
l'explication de sa non intervention. Sans commentaire....
"Comment peut-il [son mari]
dormir à côté, en toute tranquilité après ce qu'il vient de lui [leur fille de
5 ans] faire ? En ce qui me concerne c'est différent, j'avais fait mon choix,
mais elle ?"
Que feriez-vous si vous étiez
dans sa situation? (En Iran, seule, avec votre fille). Utilise le conditionnel.
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