martes, 22 de mayo de 2018

Jamais sans ma fille

Film


Texte
RESUME : Dans l'avion qui l'emmène à Téhéran pour deux semaines de vacances avec sa petite fille Mathob, Betty Mahmoody se dit qu'elle vient de commettre une terrible erreur. Mais il est trop tard. Dès son arrivée, son mari, iranien d'origine, se transforme en musulman fanatique. Humiliée, battue, prisonnière, elle va lutter pendant deux ans avec la force du désespoir pour rentrer chez elle, aux Etats-Unis. A ceux qui lui proposent de s'enfuir seule, elle crie jusqu'à la liberté : "Jamais sans ma fille !" Cette terrifiante histoire vraie est aussi la leçon de courage d'une femme devenue héroïne malgré elle.
Extrait:
" Absolument ! Je l'ai traité de menteur. Et tu en es un aussi. Tous les deux vous passez votre temps à raconter des histoires...
Mon éclat de colère est coupé net par le terrible coup de poing de Moody. Il m'a touchée en plein visage du côté droit. Je reste un moment sans réaction, trop sonnée pour ressentir la douleur. J'entrevois Mammal et Nasserine qui entrent dans la pièce, curieux de l'incident. J'entends les hurlements terrifiés de ma fille. Et les malédictions enragées de Moody. Et puis la pièce se met à tourner devant mes yeux. Je trébuche jusqu'à la chambre à coucher, le seul refuge, dans l'idée de m'y enfermer jusqu'à ce que la colère de Moody se calme. Mathob me suit en pleurant. J'atteins la chambre, la petite sur mes talons, mais Moody est déjà derrière moi. Ma fille essaie de se glisser entre nous pour nous séparer, il la repousse si violemment qu'elle va valdinguer contre le mur, en hurlant de douleur. Et comme je tente de me précipiter vers elle, Moody me flanque sur le lit d'une bourrade.
Je me mets à crier : "Au secours, Mammal, aide-moi !" La main droite de Moody attrape mes cheveux et de l'autre il me martèle le visage, Mathob court à nouveau à mon secours, et à nouveau, il l'envoie valdinguer. J'essaie de m'accrocher à lui, mais il est trop fort pour moi. Il me gifle à pleine main, fou de rage :
- Je vais te tuer... Je vais te tuer !
Je lui donne un coup de pied, j'arrive à me dégager un peu de son emprise pour ramper plus loin. Mais il s'acharne sur mpon dos à coups de pied vicieux. Une douleur fulgurante me paralyse la colonne vertébrale. [...] D'un poing, il me frappe sans discontinuer, de l'autre main il me tire par les cheveux. Une gifle après l'autre, et les injures pleuvent. Il ne cesse de répéter "Je vais te tuer ! Je vais te tuer !" J'ai beau appeler au secours, ni Mammal ni sa femme n'interviennent. Pas plus que Reza ou Essey, qui m'entendent forcément à l'étage au-dessous.
Je ne sais pas combien de temps ça a duré. Il frappe. Je suis tombée dans une inconscience proche de la mort qu'il me souhaitait."  
"Nasserine s'assied près de moi sur le lit et m'entoure de ses bras :
- Ne t'inquiète pas, tout va bien.
- Tout va bien ?
C'est le comble !
- Tout va bien quand il me tape dessus, c'est ça ? Tout va bien quand il dit qu'il va me tuer ? C'est comme ça que tout va bien pour lui ?
- Il ne va pas te tuer.
- En tout cas il était prêt à le faire. J'ai appelé au secours, tu ne m'as pas aidée ! Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu n'as pas essayé quelque chose, n'importe quoi ?
Nasserine essaye de son mieux de me faire comprendre les règles du jeu dans ce pays horrible.
- On ne peut pas intervenir. On ne peut pas aller contre "Dahejoon" [cher oncle : Moody est l'oncle de Mammal et Nasserine, la femme de Mammal].
[...]
- Nous ne pouvons pas contrarier "Dahejoon, répète Nasserine. Mais tout va bien. Tous les hommes sont comme ça.
- Non, tous les hommes ne sont pas comme ça... Je le sais.
- Mais si, dit-elle solennellement, mais si... Mammal fait pareil avec moi et Reza fait pareil avec Essey. Tous les hommes sont comme ça."            (pp. 104-105)
"Tous les hommes sont comme ça", voilà l'explication de sa non intervention. Sans commentaire....
"Comment peut-il [son mari] dormir à côté, en toute tranquilité après ce qu'il vient de lui [leur fille de 5 ans] faire ? En ce qui me concerne c'est différent, j'avais fait mon choix, mais elle ?"
Que feriez-vous  si vous étiez dans sa situation? (En Iran, seule, avec votre fille). Utilise le conditionnel.


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